#24 - HK particulier
Re-bienvenue dans l'ère du cinéma HK, avec des patates, de la cascade (sans eau) et de la triade
Une bien belle rentrée que voilà. Nous sommes en septembre, mais figurez-vous que j’ai eu le temps de pondre trois numéros de la newsletter (dont un bonus) avant d’avoir un nouveau Premier Ministre après les récentes élections législatives. Même la culture prend bien plus en compte l’avis du public que le gouvernement. Bon, quand il y a de l’argent à la clé, c’est évidemment plus facile, vous me direz.
En parlant d’argent, l’un des gros événements culturels de cet été s’est déroulé à San Diego, avec la fameuse Comic Con annuelle et son lot d’annonces en fanfares. On sait que les productions super-héroïques ne marchent plus aussi bien qu’avant, mais des gros succès comme Deadpool & Wolverine (surtout pour un film R-Rated) font dire aux studios que quand même, il y a encore moyen de se faire un peu de pognon. Les déboires récents déjà évoqués dans les précédents éditos ont fait réfléchir les pontes de Marvel Studios, qui réfléchissent à mieux préparer la suite pour concevoir un plan longue durée et se conclure sur deux nouveaux Avengers. On pourra enfin passer à autre chose que ce Multiverse Saga qui n’a plus trop de sens. Si le retour des Quatre Fantastiques peut donner envie, avec son ambiance à la sixties et peut-être avoir enfin un bon film (il y a de la matière dans les comics), c’est l’autre annonce choc qui aura fait couler beaucoup d’encre.
Si Robert Downey Jr avait tiré sa révérence avec le personnage de Tony Stark, le panel Marvel Studios a décidé qu’il en serait autrement. Kang n’est plus, ce sera le méchant Docteur Doom qui ira se frotter aux héros de la justice. Et pour incarner ce vilain emblématique, ce ne sera nul autre que… Robert Downey Jr pour l’incarner. Kezako ? Comment la figure ultra connue de Tony Stark pourra-t-il incarner un autre personnage ? Si Dr Doom est un méchant qui reste soigneusement caché derrière un masque, on imagine mal le studio vendre un film avec un acteur d’une telle ampleur sans le voir à l’écran. Surtout pour une somme aussi mirobolante.
Car oui: Robert Downey Jr devrait toucher au moins 80 (!) millions de dollars pour son retour dans la franchise. Une somme aberrante et démesurée pour un simple rôle cinématographique, surtout dans le contexte actuel et difficile, entre les conflits aux quatre coins du monde et les problèmes économiques qui égrènent la planète. On imagine la confiance en béton armé de Marvel Studios envers un de ses acteurs fétiche, mais on aurait presque envie que le studio se plante une fois pour toutes, afin de les faire redescendre sur Terre.
[#jeu vidéo] - The Operator
Derrière le tout jeune studio Bureau 81 se cache une seule personne, en l’occurrence Bastien Giafferi. Ancien développeur chez Digixart (Road 96), il a choisi de se lancer dans l’aventure du jeu solo avec The Operator, un titre atypique qui rappelle les grandes heures du jeu textuel mais qui va en plus lorgner du côté des histoires de complots et de hacking, à l’époque où Internet pouvait être appelé.
On y dirige Tanner, un nouvel agent du FDI qui commence sa première journée en tant qu’opérateur, en plein milieu des années 90. Un opérateur est chargé, derrière son écran, d’aider les agents de terrain à résoudre des crimes en leur fournissant des informations sur les victimes et les potentiels suspects, ainsi que d’analyser tout types de données envoyés sur leur poste. Tanner commence sa journée comme si de rien n’était, apprivoisant les différents outils à sa disposition, avant de comprendre que les deux premières affaires dont il s’occupe sont mystérieusement liés entre elles. Dès qu’il s’en rend compte, son ordinateur commence à réagir bizarrement, et un hacker en prend le contrôle pour communiquer avec lui, et le pousser dans des affaires confidentielles dont Tanner n’est pas censé s’approcher.
Si The Operator a pu être développé par une seule personne, c’est bien par son aspect épuré qui permet une économie de moyens et de développement, même si on devine la masse de travail pour que le tout demeure cohérent. On reste constamment devant son écran, tout en communiquant avec les personnes en contact et en analysant les données que l’on nous envoie. Le principe est très simple: lorsque le joueur reprend la main après une séquence de dialogues, un objectif est indiqué en haut de l’écran (retrouver le nom de quelqu’un, trouver en quoi cet incendie paraît criminel) et il faudra fouiller dans les informations à disposition pour dénicher la réponse à cet objectif et l’y associer pour enchaîner avec la suite. L’interface est claire, on peut analyser n’importe quelle image ou vidéo pour avoir des indices supplémentaire ou l’identité de quelqu’un via la base de données, aller chercher vous-même dans cette base, prendre quelques notes, voire même suivre les instructions d’un manuel pour analyser un échantillon envoyé par un agent de terrain.
Le jeu ne dure que quelques heures à peine mais parvient à se renouveler constamment en trouvant continuellement des astuces pour outrepasser les contraintes du jeu, et surtout de cet écran d’ordinateur. Il y a une vraie science de la narration qui donne l’impression d’être au cœur d’un thriller complotiste avec une véritable vibe X-Files. L’aspect ramassé permet d’avoir peu de gras dans l’histoire, chaque moment est important pour le scénario, et on termine l’aventure avec l’envie d’en voir plus. Le joueur pense être passif mais il aura finalement un rôle bien plus important. Vous avez vraiment l’impression d’être le fameux “guy in the chair” qui aide les gens à distance, celui qui reste à l’abri pour aider ceux qui sont sur le terrain.
Certains moments vous mettront même un petit coup de pression, alors même que le jeu reste tout en sobriété et joue beaucoup sur les dialogues (doublés) des personnages, plutôt bien écrits, et la sensation que vous percez des mystères que vous n’êtes pas censé savoir. Toute la partie visuelle réussit à aller à l’essentiel sans sacrifier ce qui fonctionne: l’ambiance des années 90, la qualité pourrie des vidéo, les petits sons du clavier quand on tape son mot de passe. Il faut souligner l’excellent boulot de l’interface pour ne pas être surchargé d’informations: tout est bien pensé, clair et parfaitement rangé. Bref, une belle plongée dans un jeu d’aventure réussi et prenant, et au vue du succès du jeu, il est fort possible qu’une suite ne soit déjà en cours de réflexion.
The Operator / Développé par Bureau 81 / Sortie le 22 juillet 2024 / Disponible sur PC / Prix: 14 euros
[#bd] - In Limbo
Deb est une jeune fille d’origine coréenne qui s’apprête à rentrer au lycée aux Etats-Unis. Sa famille a immigré dans ce nouveau pays et elle a appris à s’adapter, à parler la langue en se faisant quelques amis. Mais ça ne l’empêche pas de se sentir différente par rapport aux autres personnes qui l’entoure. Entre ses parents qui lui rappellent tous les jours ses origines et les petites remarques de ses camarades, cette différence fait partie de son quotidien. Ses amitiés se brisent, ses envies et ses ambitions changent, et la relation avec sa mère devient de plus en plus compliquée. Elle va alors sombrer petit à petit dans une phase complexe de son adolescence, pleine de dépression et de désillusion.
In Limbo est écrit et dessiné par Deb Jj Lee, qui est - vous l’aurez peut-être compris - un récit autobiographique. L’autrice rappelle dans les annexes du livre que des noms ont été changés et que certaines situations ne sont pas complètement identiques, mais c’est son ressenti de l’époque qu’elle a voulu coucher sur le papier. Elle y révèle à quel point l’écriture de ce roman graphique a pu être cathartique pour elle et qu’elle en avait besoin pour avancer dans sa propre vie. Construit comme un journal, où elle raconte sa vie à la première personne, le livre fait également quelques bonds temporels pour voir certaines évolutions dans la vie de Deb et pouvoir saisir les moments importants.
In Limbo n’est pas forcément une lecture pour tout le monde, car l’autrice ne prend pas de gants et raconte tout son vécu de manière frontale, ce qui pourra ne pas plaire à tout le monde. C’est un récit personnel, mais ça n’empêche pas le livre de traiter de façon assez juste la détresse et la souffrance des immigrés de seconde génération et de leur difficulté d’intégration dans un pays où il n’est pas toujours simple d’y faire sa place. A un âge où ses convictions et son rapport au monde qui nous entoure se développent, c’est encore plus délicat. Et pour représenter tout ça, Deb Jj Lee a choisi un trait plutôt doux et délicat, aux couleurs monochromes avec une touche de bleu, afin de mieux représenter ces “limbes” qui donne le titre du livre, comme si ce vécu donnait l’impression d’un mauvais rêve embrumé. Une manière quelque part d’affirmer que l’autrice a fait du chemin depuis cette époque.
Mais tout ça permet au livre de parler au plus grand nombre, de parler aux personnes qui peuvent s’y reconnaître et y trouver leur compte. In Limbo n’est pas une histoire complètement défaitiste mais ouvre sur de l’espoir et une forme de paix avec tout ce qu’il s’est passé, même si l’autrice précise que tout ne s’est pas complètement résolu. On a peu d’histoires de ce genre avec quelque chose d’aussi personnel, et cela permet d’avoir un regard extérieur sur une situation que l’on a pas forcément connu. Une belle lecture, difficile et juste, et qui bénéficie d’un bel écrin chez l’éditeur Akileos.
In Limbo / Deb Jj Lee / Editeur: Akileos / 344 pages / 35 euros
[#film] - City of Darkness
Nous sommes dans les années 80, à Hong Kong. Chan Lok-kwun est un clandestin qui vient d’arriver en ville, mais cherche désormais à récupérer des papiers pour être en règle et pouvoir commencer une nouvelle vie. Il fait quelques combats illégaux pour avoir un peu d’argent mais se retrouve face à face avec Mr Big, le chef d’une triade locale, qui lui somme d’attendre car il peut lui donner les papiers qu’il demande. Mais lorsque Chan vient chercher son précieux sésame, il se rend compte que le gang s’est joué de lui. Chan profite alors de se trouver dans les locaux du clan pour récupérer un sac d’argent avant de s’enfuir, poursuivi par les malfrats à travers la ville. Il finira par se réfugier dans la citadelle de Kowloon, l’antre de Cyclone, le chef du coin et accessoirement le boss d’un autre gang. Celui-ci lui somme d’abord de partir avant de finalement le prendre sous son aile, malgré les revendications de Mr. Big.
Dernier joyau du cinéma HK comme on a pu le connaître en son âge d’or, City of Darkness est aussi le dernier film de Soi Cheang, un réalisateur chinois qui commence à acquérir une certaine réputation en dehors de son pays natal, notamment l’année dernière grâce à Limbo, polar radical en noir et blanc qui a pu témoigner de sa maestria en terme de mise en scène. Habitué des grosses productions chinoises comme l’adaptation du Roi Singe (la trilogie Monkey King), Soi Cheang parvient à jongler entre grosses productions et des films plus indépendants et plus en accord avec ses envies et ses ambitions, et City of Darkness en fait partie.
Le film est d’abord une réussite grâce à son contexte: Kowloon est une citadelle légendaire, d’une densité incroyable avec cette proximité de bâtiments, qui transforme cette enclave en un fascinant panorama urbain. C’était aussi un endroit anarchique et peu conforme aux règles sanitaires, qui a été démoli après la signature de la rétrocession de Hong Kong. Dans City of Darkness, Soi Cheang réussit l’exploit de représenter à merveille ces coursives exigues et ce lieu de vie où chacun lutte comme il peut pour survivre. Cela donne un théâtre d’affrontement assez unique, où chaque coup et saut doit prendre en compte la verticalité du lieu ou la topographie chaotique de certaines échoppes. La plongée dans cette citadelle est l’une des forces du film. Si le dernier tiers se concentre bien plus sur les enjeux des personnages que de la vie quotidienne de ses habitants, qu’on aurait aimé être plus mis en avant, c’est uniquement grâce à la caméra de Soi Cheang qui parvient à rendre cet univers tangible.
Mais City of Darkness, c’est surtout un film de bagarre. Et là-dessus, l’autre titre du film - Twilight of the Warriors - est représentatif de ce que le film offre comme spectacle, donnant l’opportunité pour l’ancienne génération d’acteurs de laisser la place à la nouvelle. Louis Koo, venu entre autres de Flashpoint, ou Sammo Hung, souvent en tandem avec Jackie Chan (Le Marin des Mers de Chine, Dragons Forever) mais aussi dans Le Flic de Shangaï (souvenez-vous) viennent interpréter les ainés qui prennent sous leur aile les petits jeunes comme Raymond Lam ou Tony Wu. Un choc des générations raconté sur l’ensemble du film, qui réussit à rendre ces figures attachantes, pour mieux embrasser les enjeux émotionnels. Et Soi Cheang montre tout son talent de metteur en scène dans les combats avec des chorégraphies soignées, signées par le chorégraphe Kenji Tanigaki à qui l’on doit les plus impressionnantes productions d’arts martiaux du moment. C’est rythmé, bien monté, et le film trouve son point d’orgue dans un grand final vertigineux sur les toits de la citadelle. On sent la maîtrise de l’espace et de l’impact, ce qui accentue le plaisir de visionner ces combats dantesques.
Gros succès en Chine, avec déjà deux suites de prévues, City of Darkness aurait tort de passer sous votre radar si vous êtes en manque de films d’arts martiaux savamment produit et qui arrive en plus à poser un contexte politique et historique particulier. Le Hong Kong de l’époque est celui d’avant la rétrocession, où les clandestins tentent tant bien que mal de survivre. Si le Kowloon réaliste était sans doute bien moins tendre que Cyclone et son gang, le film joue sur cette corde pour montrer à quel point un endroit comme cette citadelle parvient à imposer sa volonté propre pour survivre face à l’urbanisme ravageur de Hong Kong. Une histoire de force, de transmission, avec un peu d’émotion et beaucoup de bourre-pifs. Il faudra accepter certains choix scénaristiques, peut-être des facilités dans un scénario qui jongle sur des retournements de situations bien attendues ou son méchant tout droit sortis de One Piece (et pas que sur le caractère) mais ce n’est finalement pas grand-chose face au plaisir de visionnage.
City of Darkness / Réalisé par Soi Cheang / Avec Louis Koo, Sammo Hung, Richie Jen, Rayman Lam / Sortie le 14 août 2024
[#film] - To the Moon
Nous sommes dans les années 1960. La course à l’espace fait rage entre les USA et l’URSS, et chacun veut arriver sur la Lune le premier. Mais les dépenses ahurissantes et les avancées de la Russie ont transformé l’épopée héroïque de la NASA en un programme coûteux et inutile aux yeux du grand public. Le gouvernement, soucieux de faire redorer l’image de la NASA, engage Kelly Jones (Scarlett Johansson), une publicitaire de renom et une experte en marketing, qui va secouer l’image vieillotte des astronautes pour la transformer en quelque chose de cool et de tendance, sponsors à l’appui. Un changement radical qui ne sera pas au goût de Cole Davis (Channing Tatum), le directeur de la mission Apollo 11.
To The Moon (Fly Me to the Moon en VO) est un projet de cœur pour Scarlett Johansson, dont elle est aussi productrice. Elle va porter le script et se battre pour le faire adapter et c’est chez Apple Studios que le film va finir sa course, d’abord avec Chris Evans pour le rôle principal masculin, puis avec Channing Tatum. De son côté, Greg Berlanti est un réalisateur qui a fait ses premières armes au cinéma avec des films comme Love, Simon, mais ce sera surtout le créateur et producteur des récentes séries DC Comics sur CW. Souvenez-vous: Arrow, Flash, Legends of Tomorrow, c’est lui.
To The Moon n’a pas forcément de concept accrocheur autre que son casting et la promesse d’avoir un film léger et drôle: on a déjà vu moulte comédies romantiques ainsi que plusieurs films sur la mission Apollo. Mais étonnamment, le film possède le charme rafraîchissant de ces petites comédies légères, conscientes qu’elles ne vont rien révolutionner mais feront les choses correctement et avec un minimum de talent. Des talents incarnés par un couple de charme: Scarlett Johansson est parfaite en directrice marketing au sourire charmeur et désarmant, armée de sa volonté de fer et de son optimisme débordant. De l’autre côté, Channing Tatum marche du tonnerre dans le rôle de ce directeur technique un brin désabusé mais habité par une passion dévorante et l’envie que le projet fonctionne. Le côté romantique reste très classique, avec toujours ces petits mensonges cachés qui vont éprouver l’histoire d’amour entre ces deux personnages. Mais la mise en scène de Berlanti, pleine de peps et d’énergie, suffit à ce que l’on passe à un bon moment.
Même le contexte apporte son lot de fraîcheur, car il surfe allègrement sur une des grandes théories du complot sur le sujet du voyage sur la Lune: est-ce que les images des deux hommes sur la Lune sont réelles ? To The Moon ajoute son grain de sel sur cette théorie, et profite de ce contexte pour amener de la comédie et du grain à moudre pour la partie romantique. Le film a aussi une bonne tenue visuelle, ne lésine pas sur quelques effets quand il faut retranscrire la dimension gigantesque de la NASA et de son entreprise, sans non plus en faire des tonnes. Bref, To The Moon a été injustement boudé par son public, probablement à cause d’un classicisme évident, mais le film possède ce vrai petit charme dans l’écriture et dans l’énergie communicative du film, qui fait passer un agréable moment en compagnie de ces personnages.
To the Moon / Réalisé par Greg Berlanti / Avec Scarlett Johansson, Channing Tatum, Woody Harrelson / Sortie le 10 juillet 2024
Les films/séries gratos du mois
Ce mois-ci, une petite sélection: quelques films avec Alain Delon apparaissent sur les plateformes pour lui rendre hommage, dont certains qui restent quelques jours chez France.tv mais quelques petites exclus comme Everything Everywhere All at Once dispo pendant un mois, et ce n’est pas rien. On a aussi quelques films de la collaboration entre Isabelle Huppert et Claude Chabrol, pour les aficionados. Mis à part ça, des films solides comme Heat ou Good Morning Vietnam.
Everything Everywhere All at Once (Daniels - 2022 - lien vers le trailer/site)
Déjà vu (Tony Scott - 2006)
Working Girl (Mike Nichols - 1988)
L’effrontée (Claude Miller - 1985)
La couleur de l’argent (Martin Scorsese - 1987)
Une nuit (Philippe Lefebvre - 2011)
Heat (Michael Mann - 1996)
Good Morning Vietnam (Barry Levinson - 1987)Merci pour le chocolat (Claude Chabrol - 2000)
Une affaire de femmes (Claude Chabrol - 1988)
Rien ne va plus (Claude Chabrol - 1997)
Madame Bovary ( Claude Chabrol - 1991)
La cérémonie (Claude Chabrol - 1995)
Mélodie en sous-sol (Henri Verneuil - 1963)
Les félins (René Clément - 1964)
Incroyable mais vrai (Quentin Dupieux - 2022)
Playlist du mois
Ce mois-ci, quelques blockbusters de l’été viennent s’inviter dans nos oreilles côté cinéma.
Alien Romulus vient rappeler que l’espace, ça peut être dangereux, et personne ne vous entendra danser au son de cette musique planante rappelant les notes du premier film, tandis que Twisters profite de son cadre typiquement américain pour venir y poser quelques notes un peu plus originales, voire folk par moments.
Côté jeux vidéos, Dustborn nous gratifie de quelques chansons spécialement composées pour l’occasion, tandis que les albums de El Paso, Elsewhere sont enfin sortis et vous pourrez profiter des musiques de ce Max Payne encore plus sous acide que d’habitude. Star Wars Outlaws régale quant à lui pour ses mélodies qui rappelle Williams mais pas trop.
Comme d’habitude, la playlist 2024 version Spotify s’étoffe tout au long de l’année, avec des morceaux des œuvres cités en rab pour les curieux.
» Accéder à la playlist Spotify de 2024
Playlist Youtube accessible en cliquant sur l’image
Misc
Gros documentaire chez Digital Foundry sur le développeur Sunsoft, grande figure du jeu vidéo japonais, qui aura marqué son temps avec des titres originaux comme Blaster Master ou des jeux à licence réussis comme Batman.
Chez EcranLarge, ils sont d’accord sur un point non négligeable: Le masque de Zorro est un grand film des années 90, l’un des derniers blockbusters hors effets numériques et marqueur d’un savoir-faire du grand spectacle de qualité
Si les dessous de The Operator, le jeu cité plus haut, vous intéressent, voici une interview par Atomium de son créateur
Petit buzz en ce moment autour de ce Milk & Serial par Curry Barker un film d’une heure en mode horreur found footage, qui réussit l’exploit d’être un minimum crédible et plutôt bien foutu avec un budget de 800 dollars
Si certains vidéastes ne font pas une vidéo par mois sur les jeux From Software, ils explosent. Heureusement, c’est souvent d’excellente qualité, comme celle consacrée au DLC d’Elden Ring par Nostalgeek
Mike Mignola est un auteur/dessinateur d’exception, et il était temps que l’on ait un documentaire (bientôt dispo chez Apple) digne de ce nom